Brevet de 600 km Qualifiquatif du Prochain Paris Brest Paris
Bonne nouvelle: ils ont tous eu le dernier césame pour la quête de leur "Grall"
Il reste 74 jours avant le contrôle des machines pour PBP !
BREVET DE 600 km qualificatif pour le Paris Brest Paris, tout va bien ! 
Samedi 2 juin, 4H20, j’arrive à Kérudoc, Ned sort de sa maison et monte dans ma voiture, 4H29, à Rosporden, c’est au tour de Dédé de nous rejoindre, c’est parti pour Carhaix. Synchronisation absolue, lorsque nous arrivons au croisement de la rocade avec la route de Coray, Bébert passe avec Jodu et Jean Yves à bord de sa C3. Il fait beau, c’est la pleine lune, tout va bien.
Arrivés à Carhaix, nous sommes curieusement assez détendus, Ned et Dédé, les deux bleus du PBP ne se posent pas de question, ils ont réalisé le 200, le 300, le 400, ce n’est pas le 600 km qui les arrêtera avant le grand départ pour leur premier Paris Brest Paris. Les autres, Bébert, Jodu et Jojo, ils sont concentrés certes, ils savent où ils vont, ils savent que c’est dur 600 km, mais ils l’ont déjà fait, tout va bien.
Jean Yves quand à lui, il est venu les accompagner pour faire les 250 premiers km de ce brevet, entraînement, tout va bien.
Montage des vélos, vérification des éclairages, la dynamo de Jojo fonctionne, ouf, au 400 km c’était le grand black toute la nuit, dur dur. Faut-il mettre son goretex ? non ! Mettre son coupe vent ? oui ! ses jambières ? heu… ! La tenue vestimentaire la plus adéquate n’est pas facile à choisir, il fait 9°, il ne faut pas prendre froid et ne pas transpirer, ce sera coupe vent et jambières plus la chasuble rétro réfléchissante. Une petite photo avant le départ et voilà, il est 6H00, on y va, plus de 140 participants partent ensembles à cet ultime brevet nécessaire pour participer au PBP 2007, tout va bien.
Les premiers kilomètres vers Chateaulin sont un peu accidentés, la D 48 n’est pas très plate, la température monte rapidement, nous sommes tout de suite dans le bain, le gros peloton avance assez rapidement, mais pas trop. Avant Chateaulin, Dédé doit faire une pose pipi, nous nous arrêtons sur la route de Cast pour qu’il nous rejoigne, le peloton s’en va, les Rospordinois se retrouvent seuls, finalement ils retrouvent un petit groupe, tout va bien.
Arrivés à Audierne, premier pointage, grands cafés allongés et ravitaillement nous font du bien, il fait un peu humide mais la pluie nous est épargnée. Du côté de Plozévet, la roue arrière de Ned donne de sérieux signes de fatigue, il téléphone à Karen pour qu’elle lui amène une roue de rechange à la Forêt Fouesnant, vive le téléphone portable…Après le Cap, nous parcourons le Pays Bigouden puis nous roulons sur nos terres, dépannage express à la Forêt-Fouesnant. A Riec sur Belon, c’est fermé chez Isabelle, tant pis, le PMU est ouvert, re-café allongé, coca cola, casse-croûte, nous avons fait 180 km, le problème mécanique de Ned a été réglé. Pas de pointage à Riec, nous repartons gonflés à bloc, nous avons de l’avance sur le timing prévu, tout va bien.
A Quimperlé, Jean Yves nous quitte, nous le reverrons demain, il fera chauffeur pour ramener la petite troupe de Carhaix à Rosporden dans les meilleures conditions de sécurité, mais nous n’y sommes pas encore. Nous roulons bon train vers Vannes en passant par Hennebont, Landaul, Ste Anne d’Auray. En arrivant à Vannes, pas de bol, deux rayons cassent sur la roue de rechange de Ned, coup de bol, nous passons devant un marchand de cycles. Trois quarts d’heures et 3 € plus tard, pour la réparation chez ce vélociste sympa, nous repartons, Ned garde apparemment le moral, pourvu que cela tienne. Nous pointons à Theix, 270 km au compteur, tout va bien.
La route vers Questembert est agréable, celle de Malestroit est beaucoup plus dure, les dénivelées s’amoncèlent et le soleil tape entre Malestroit et Guer ou nous devons pointer et surtout nous restaurer. Ce sera notre seul vrai repas sur le parcours, pizzas s’ils vous plait, avec un peu de bière pour rincer le coca, re-re-cafés allongés, presque tout le monde se régale sauf notre Bébert qui nous fait un coup de « pas bien », tout pâle il ne peut rien avaler. 21H30, nous avons parcouru 330 km, Bébert ne va pas très bien, solidaires nous repartons en douceur et finalement, en gérant un peu l’allure, nous attaquons la nuit, la lune brille, tout va bien.
A Ploërmel, nous avons un peu de mal à trouver la route de la Trinité Porhoët, ma parole, les gens ne savent pas où ils habitent, les uns t’envoient dans un sens,
les autres, à l’opposé. C’est le Président des cyclos de Ploërmel que nous rencontrons par hasard qui nous indique la bonne Direction. C’est toujours un peu dur pour Bébert, mais nous progressons quand même régulièrement, Merdrignac est passé, la dynamo c’est bien partout, c’est génial dans les descentes. La route est exigeante autour de Collinée, la bien nommée, nous arrivons à Moncoutour pour pointer avec une carte postale. C’est dimanche, c’est la Fête des Mères et un peu des Pères que nous sommes, il est 1H10, nous nous restaurons rapidement et partons sans tarder, tout va bien.
Les kilomètres s’égrennent dans la nuit, Dédé et Jojo sont en forme, ils emmènent le groupe à une bonne allure. Jodu, notre doyen ne présente aucun signe de faiblesse, Bébert, malgré son ventre vide, se remonte peu à peu et Ned commence à avoir envie de dormir. On s’adapte, on s’adapte, lever le pied dans les montées, descendre le mieux possible, nous roulons bien et passons sans encombre Ploeuc sur lié et l’Hermitage Lorge. Nous nous égarons un peu à Chatelaudren où le boulanger, seul habitant éveillé à 4H00 du matin, ne sait pas lui non plus où il habite, il nous oriente vers Plélo au lieu de Lanvollon. Ned tente de dormir 5 minutes pendant que Jojo et Bébert cherchent la route de Lanvollon, c’est Jojo le plus chanceux, nous repartons sur une route en mauvais état, mais tout va bien.
A Lanvollon, deuxième pointage par carte postale, ravitaillement rapide, les sacoches sont presque vides, il va falloir bientôt trouver des vivres, vivement que le jour se lève, nous passons Pontrieux et la Roche Derrien sans difficulté, nous commençons à percevoir les prémices du jour. Lannion, tout est fermé vers 6H30, mais il fait bien jour quand nous attaquons la terrible montée qui précède notre « envol » vers Plestin les grèves. Ned est émerveillé par la côte que nous longeons et commence à entonner « la mer qu’on voit danser… », c’est bon signe, le jour et l’air du large le réveillent. Dédé commence à avoir des petits soucis avec son estomac, rien de grave. Nous rêvons du petit déjeuner que nous allons prendre à Morlaix, tout va bien.
A Morlaix, il est 8H45, et le dimanche on ouvre les bars à 9H00, qu’on se le dise, nous devons attendre que le PMU ouvre ses portes à 8H00 en mangeant de délicieux croissant, pains au chocolat et au raisin de la boulangerie où nous pointons. Re re-re café allongé, re coca, et c’est reparti pour la dernière étape. Nous montons facilement vers Berrien, Jodu est passé aux commandes du petit groupe, étonnés de notre bon état, nous approchons du but. Nous plongeons vers Carhaix à fond la caisse, nous croisons Philippe et Jean Yves venus à notre rencontre, nous arrivons à Carhaix, il est 11H15, le dimanche 3 juin, nous avons réalisé 610 km en 29H15, tout va bien.
LE PARCOURS :____________Jodu : Joël LE DU, Bébert : Albert NICOLAS, Dédé : André LE DU, Ned : Edouard PRICE et Jojo : Joseph GEHANNIN, ont gagné le droit de participer au Paris Brest Paris 2007.
Nous remercions Philippe BUREL et Jean Yves GUEN qui réaliseront leur 600 les 9 et 10 juin.
Joseph GEHANNIN, le 4 juin2007.
