12 juin 2007

les 600 kms se suivent et .........

Un « 600 km» laborieux
Jean- Yves GUEN et moi , avions décidé d’effectuer le brevet qualificatif PBP de 600 KM organisé par le club d’Ergué-Gabéric.

Le départ était donné à 5 heures , de Croas – Spern. Après le contrôle d’éclairage, nous prenons la direction de Quimper .Un groupe de neuf cyclos se forme dans la montée vers le Petit Guélen. Les clubs sud Finistériens sont représentés par : Concarneau, Tréogat, Ploneis, Ergué, et Rosporden. Un randonneur de Rospez, près de Lannion, nous accompagne également.


Près de St Yvi coup de klaxon amical de Ned qui nous double en voiture, ce samedi 9 Juin, c’est aussi le jour ou les CRCE se rendent dans l’Ardèche pour la traditionnelle semaine à la montagne.A Landévant où est effectué le premier contrôle nous validons notre carte de route dans une boulangerie où chacun se ravitaille en pains au chocolat.Nous remplissons nos Bidons au stade de Brech. Nous avions repéré ce point d’eau lors du précédent brevet de 400 Km, ou nous effectuions la route en sens inverse.

Nous continuons sur les routes plates du sud Morbihan, et retrouvons Pascale Guen à la Roche Bernard et après une petite collation, nous pointons à Herbignac chez « Planton Optique ».Quelques kilomètres plus loin, première crevaison pour Denis, notre ami de Douarnenez. Je l’aide à réparer, il me tend une chambre à air couverte de rustines, aussi nombreuses que des boutons sur le visage d’un ado atteint d’acné juvénile ! Il me confie également qu’il crève souvent. À voir l’état de son fond de jante je lui signale que je ne serais pas étonné que ses problèmes viennent de là.

Après réparation, nous repartons, puis c’est au tour de Jean Yves de percer.

40 kilomètres plus loin, Denis crève à nouveau près d’une petite ferme. Nous demandons de l’aide à la propriétaire qui nous accueille dans sa cuisine. Nous allons tenter de fabriquer un fond de jante à l’aide de ruban adhésif.Malheureusement, elle ne peut nous offrir que du ruban d’emballage pour les colis qui fait cinq centimètres de large. Qu’a cela ne tienne, je tente la réparation, et après avoir enroulé quelques tours d’adhésif autour de la jante, je le découpe à la bonne largeur à l’aide d’un couteau de cuisine. Après avoir remonté le pneu, nous décidons de nous arrêter à Nort sur Erdre, distant de 12 Km pour faire une réparation plus sérieuse, en espérant que cela tienne jusque-là. Il est environ 16 heures, et c’est notre dernière chance de trouver un magasin de cycles ouvert avant le week-end.


Nord sur Erdre (Le Canal de Nantes à Brest)(44)
A 3 Km de Nort sur Erdre, et après avoir regonflé deux fois, c’est sur la jante que Denis parvient à rallier cette ville.Après avoir questionné les habitants, nous parvenons à obtenir l’adresse d’un marchand de cycles qui se situe à la périphérie de l’agglomération. Je m’y rends en compagnie de Jean- Yves et de Denis. Il s’agit en fait d’un négociant de matériel de motoculture qui propose également quelques vélos à la vente.Le propriétaire de l’établissement parvient à nous dénicher un fond de jante, un pneu à tringles rigides bien costaud et une chambre à air.Après avoir percé une première chambre avec un levier au montage, Denis en rachète une seconde que nous parvenons à monter malgré un problème de valve trop courte. Heureusement Jean Yves possède un embout adaptable, et malgré un compresseur poussif, nous parvenons à gonfler le pneu à 5 kg. Le commerçant compatissant, offrira un boite de rustines à Denis.

Nous retrouvons Jean Pierre LAPOUBLE à la sortie de la ville inquiet de savoir où nous étions Passés.

Lassés d’attendre, les autres membres du groupe sont partis. Après avoir complété la pression dans les pneus de Denis et Jean-Yves dans un centre auto, nous prenons la direction de Candé lieu du prochain contrôle où nous retrouvons notre ami de Rospez.

A cinq, nous reprenons la route de La Guerche de Bretagne, nous roulons bon train malgré un vent défavorable. Denis veut se faire pardonner de nous avoir fait perdre beaucoup de temps, et participe activement aux relais .Mais notre ami de Rosperz épuisé par ce train d’enfer, fini par lâcher prise. A La Guerche, nous retrouvons les quatre qui nous précédaient, et après avoir tamponné notre carte de route , et acheté quelques provisions, nous repartons à huit direction Plélan Le Grand, ou Jean-pierre , Jean –Yves et moi avons décidé de nous arrêter camper pour la nuit. Nous nous permettons quelques relais supplémentaires pour économiser nos collègues qui vont passer la nuit sur le vélo.

Une quarantaine de kilomètres après La Guerche, dans une descente, en voulant passer sur le grand plateau, Denis (encore lui) noue sa chaîne autour de la manivelle. Jean-Pierre lui crie de ne pas insister, et il s’arrête sur le bas coté .Les doigts protégés par un sopalin, je m’affaire à défaire les nœuds de sa chaîne généreusement huilée, en pestant intérieurement contre ce vélo qui semble tout droit sorti d’une benne de déchetterie.

Il est environ 21 heures,et Plélan se fait attendre, une certaine lassitude est perceptible dans le peloton, et les paroles se font rares.

Soudain, dans une ligne droite, Louis touche la roue de Lucien, et tombe, entraînant Jean-yves dans sa chute. Nous dégageons rapidement la chaussée.

Louis et Jean-yves sont assis sur l’accotement, ce dernier est le plus touché, son casque a heurté le sol et il saigne du nez. Heureusement, ce n’est pas trop grave, la blessure a été causée par ses lunettes. Le matériel a lui aussi un peu souffert, les roues avant de Jean-yves et de Jean- Pierre sont voilées, mais peuvent encore rouler. Nous atteignons Plélan peu après 21h30. Après avoir pointé dans la pizzeria où nos collègues qui continuent de nuit vont se restaurer, nous allons rejoindre Claire l’épouse de Jean-Pierre, qui nous attend au camping. Jean-Pierre décide de ne pas continuer, sa roue avant a souffert, il a heurté le vélo de Michel lors de la chute.


Et c’est donc en compagnie de Jean Yves que je prends le départ à six heures pour les derniers 200 Km.

Le parcours est bosselé, mais nous sommes bien aidés par le vent.

Au contrôle de Moncontour vers 8 heures du matin à la terrasse d’un café, nous sommes voisins de table d’un groupe de fétards accompagnés d’un magnifique punk, possesseur d’une crête à faire rougir un coq de basse cour. Nous échangeons quelques mots sur nos activités et sont étonnés de nous voir faire une telle distance, tandis que nous nous étonnons de leur capacité à boire du Ricard à huit heures du matin.

Nous effectuons quelques kilomètres avec un groupe de Plouguernével en sortie de dimanche matin, jusqu’a Guéméné , où nous arrêtons pointer. A Plouray , Marc le fils de Jean-yves nous rejoint, et nous embrayons direction Ergué que nous atteindrons à 13 heures 30 .

A notre arrivée, nous apprenons que sur les trente et un participants, huit ont déjà terminé, quatre ont abandonné et que Denis s’est fait quelque peut réprimander par ses collègues sur l’état de son matériel.

Philippe BUREL