BALADE DE FIN D ETE
Le Dimanche 02 septembre à Saint Nicolas des eaux
Orchestrée : par HENRI GUILLOU
Village de ST Nicolas-des-Eaux
A Hennebont, nous avons commencé notre périple, au pied de ce qui reste du château. Une grande partie de la ville fortifiée fut détruite vers la fin de la seconde guerre mondiale.
Le Dimanche 02 septembre à Saint Nicolas des eaux
Orchestrée : par HENRI GUILLOU
Village de ST Nicolas-des-Eaux
Ce village est le point de départ de nombreuses activités comme la marche, le Canoë, le V.T.T, la balade fluviale et vous trouverez à votre disposition de nombreux restaurants et des possibilités d'hébergement.
Il est également un point de passage obligé de " l'art dans les Chapelles ". Cette manifestation unique en son genre organisée chaque été permet aux artistiques d'exposer leurs oeuvres dans les multiples Chapelles de la région.
Il est également un point de passage obligé de " l'art dans les Chapelles ". Cette manifestation unique en son genre organisée chaque été permet aux artistiques d'exposer leurs oeuvres dans les multiples Chapelles de la région.
Le Canal du Blavet (extrait de Balade de Saint Félix à Guilly Glas) (Jbourbigot)
Le canal du Blavet a été édifié en même temps que le canal de Nantes à Brest.
Le Blavet dans sa totalité coule sur 140 kilomètres, sa partie canalisée mesure environ 80 kilomètres, elle part de Guerlédan et finit à Lorient.
Nous avons suivi le chemin de halage à partir d’Hennebont jusqu’à Pontivy, puis jusqu'à Mûr-de-Bretagne, Port Carhaix, pour ensuite remonter jusqu'à Gourin et rentrer par une ancienne voie ferroviaire aménagée en sentier de randonnées et toujours sans circulation automobile.
Le canal du Blavet a été édifié en même temps que le canal de Nantes à Brest.
Le Blavet dans sa totalité coule sur 140 kilomètres, sa partie canalisée mesure environ 80 kilomètres, elle part de Guerlédan et finit à Lorient.
Nous avons suivi le chemin de halage à partir d’Hennebont jusqu’à Pontivy, puis jusqu'à Mûr-de-Bretagne, Port Carhaix, pour ensuite remonter jusqu'à Gourin et rentrer par une ancienne voie ferroviaire aménagée en sentier de randonnées et toujours sans circulation automobile.
A Hennebont, nous avons commencé notre périple, au pied de ce qui reste du château. Une grande partie de la ville fortifiée fut détruite vers la fin de la seconde guerre mondiale.
Bien qu’endommagée par le feu, la porte du Bro-Erec’h datant du XVème siècle, flanquée de deux tours cylindriques et surmontée de mâchicoulis, a été restaurée.
Une longue fraction de courtine, bien qu’endommagée, reste visible.
Au XIème siècle existait une ville. On doit les fortifications au duc Jean Le Roux qui acquit Hennebont en 1265.
Pendant la guerre de succession, Jean de Monfort fut fait prisonnier à Nantes et incarcéré à paris d’où il s’échappa en 1345 pour se réfugier en Angleterre.
Pendant ce temps, sa femme Jehanne de Flandre et son fils se retranchèrent dans la cité et résistèrent victorieusement jusqu'à l’arrivée de leurs alliés anglais.
En sortant de la ville sur un destrier, torche au poing, à la tête de trois cents cavaliers, elle mit le feu au camp des assiégeants. C’est ainsi que Jehanne de Flandre y gagna le surnom de Jehanne la Flamme.
A son retour d’Angleterre, Jean de Monfort retourna à Hennebont et y mourut la même année.
Ensuite, Jeanne De Flandre gagna l’Angleterre où elle fut frappée de folie. Elle finit sa vie en résidence surveillée et mourut en 1374.
Marie Tromel dite "Marion du Faouët", née le 6 mai 1717, célèbre bandit de grand chemin, y fut incarcérée avant d’être torturée puis pendue à Quimper le 2 août 1755 sans avoir avoué ses forfaits. Elle avait 38 ans.
Le chemin de halage commence au pied des murs de la ville et nous chargeons nos montures comme si nous partions pour plusieurs semaines. Nous aurons ainsi testé notre matériel pour notre futur voyage.
Le chemin de halage du canal du Blavet est gravillonné dès le départ d’Hennebont. Il a une longueur totale de 58 kilomètres.
Entre Hennebont et Pontivy il y a 28 écluses, soit une environ tous les 2 kilomètres, la topographie du terrain étant assez régulière sur tout le cours de la rivière.
Les écluses ont la particularité d’avoir une passerelle qui traverse entièrement le Blavet située bien au-dessus de l’eau.
Nous avançons assez vite et quelques kilomètres plus loin, sans avoir encore quitté l’agglomération, nous voyons à notre droite les premiers bâtiments des ex forges d’Hennebont.
Le 16 mai 1966, le gouvernement décida de fermer les forges. Ce sont 1600 emplois qui tout à coup furent supprimés.
Les forges installées à Lochrist avaient employé plus de 3000 personnes au moment les plus forts de leurs activités. Le pays mettra de nombreuses années à se relever de ce désastre.
Des reclassements furent trouvés aux ouvriers des forges mais leurs nouveaux emplois étaient situés à dix kilomètres.
Ce jour de mai 1966, un mythe s’effondre avec la décision gouvernementale.
En 1860, Henri et Emile Trottier, ingénieurs des arts et métiers, construisirent sur la rive droite du Blavet canalisé les premiers bâtiments des forges.
Le canal permettait de recevoir sans problème le minerai de fer provenant de Loire Inférieure ou d’Angleterre. La clientèle était essentiellement constituée des conserveries du littoral armoricain. La main d’œuvre était locale et paysanne, les productions ne cesseront d’augmenter.
En 1903, les forges d’Hennebont étaient devenues l’un des sites métallurgiques les plus importants de Bretagne. 2000 ouvriers, hommes et femmes, travaillaient dans ce lieu pendant 18 heures par jour dans le bruit infernal de l’usine. Deux conflits sévères secouèrent l’édifice :
Le premier en 1903 dura 45 jours. La compagnie des cirages français céda et accepta de donner 25 centimes d’augmentation par jour à la centaine d’ouvriers manœuvres pour lesquels le conflit démarra.
Trois ans plus tard, les forges furent arrêtées pendant 115 jours. Les ouvriers se battaient pour la réduction du temps de travail. Les forges n’appliqueront la loi sur la journée de travail de huit heures qu’en 1925.
Une longue fraction de courtine, bien qu’endommagée, reste visible.
Au XIème siècle existait une ville. On doit les fortifications au duc Jean Le Roux qui acquit Hennebont en 1265.
Pendant la guerre de succession, Jean de Monfort fut fait prisonnier à Nantes et incarcéré à paris d’où il s’échappa en 1345 pour se réfugier en Angleterre.
Pendant ce temps, sa femme Jehanne de Flandre et son fils se retranchèrent dans la cité et résistèrent victorieusement jusqu'à l’arrivée de leurs alliés anglais.
En sortant de la ville sur un destrier, torche au poing, à la tête de trois cents cavaliers, elle mit le feu au camp des assiégeants. C’est ainsi que Jehanne de Flandre y gagna le surnom de Jehanne la Flamme.
A son retour d’Angleterre, Jean de Monfort retourna à Hennebont et y mourut la même année.
Ensuite, Jeanne De Flandre gagna l’Angleterre où elle fut frappée de folie. Elle finit sa vie en résidence surveillée et mourut en 1374.
Marie Tromel dite "Marion du Faouët", née le 6 mai 1717, célèbre bandit de grand chemin, y fut incarcérée avant d’être torturée puis pendue à Quimper le 2 août 1755 sans avoir avoué ses forfaits. Elle avait 38 ans.
Le chemin de halage commence au pied des murs de la ville et nous chargeons nos montures comme si nous partions pour plusieurs semaines. Nous aurons ainsi testé notre matériel pour notre futur voyage.
Le chemin de halage du canal du Blavet est gravillonné dès le départ d’Hennebont. Il a une longueur totale de 58 kilomètres.
Entre Hennebont et Pontivy il y a 28 écluses, soit une environ tous les 2 kilomètres, la topographie du terrain étant assez régulière sur tout le cours de la rivière.
Les écluses ont la particularité d’avoir une passerelle qui traverse entièrement le Blavet située bien au-dessus de l’eau.
Nous avançons assez vite et quelques kilomètres plus loin, sans avoir encore quitté l’agglomération, nous voyons à notre droite les premiers bâtiments des ex forges d’Hennebont.
Le 16 mai 1966, le gouvernement décida de fermer les forges. Ce sont 1600 emplois qui tout à coup furent supprimés.
Les forges installées à Lochrist avaient employé plus de 3000 personnes au moment les plus forts de leurs activités. Le pays mettra de nombreuses années à se relever de ce désastre.
Des reclassements furent trouvés aux ouvriers des forges mais leurs nouveaux emplois étaient situés à dix kilomètres.
Ce jour de mai 1966, un mythe s’effondre avec la décision gouvernementale.
En 1860, Henri et Emile Trottier, ingénieurs des arts et métiers, construisirent sur la rive droite du Blavet canalisé les premiers bâtiments des forges.
Le canal permettait de recevoir sans problème le minerai de fer provenant de Loire Inférieure ou d’Angleterre. La clientèle était essentiellement constituée des conserveries du littoral armoricain. La main d’œuvre était locale et paysanne, les productions ne cesseront d’augmenter.
En 1903, les forges d’Hennebont étaient devenues l’un des sites métallurgiques les plus importants de Bretagne. 2000 ouvriers, hommes et femmes, travaillaient dans ce lieu pendant 18 heures par jour dans le bruit infernal de l’usine. Deux conflits sévères secouèrent l’édifice :
Le premier en 1903 dura 45 jours. La compagnie des cirages français céda et accepta de donner 25 centimes d’augmentation par jour à la centaine d’ouvriers manœuvres pour lesquels le conflit démarra.
Trois ans plus tard, les forges furent arrêtées pendant 115 jours. Les ouvriers se battaient pour la réduction du temps de travail. Les forges n’appliqueront la loi sur la journée de travail de huit heures qu’en 1925.
Mais les forges avaient un talon d’Achille: Le site était trop loin des centres d’approvisionnements et la concurrence de la grande sidérurgie comme Usilor et Sollac portèrent petit à petit des coups fatals au site d’Hennebont.
Puis nous passons par le pont qui mène au village de Poul Fétan. Ce hameau typique existe depuis le XVIème siècle et abrita quatre à cinq familles. Vers le milieu des années 1950, il allait petit à petit se vider de ses habitants. En 1970, le dernier villageois "Joseph Evanno" s’en alla. A sa place, les ronces et les mauvaises herbes envahirent les maisons qui peu à peu devinrent des ruines.
Mais à partir de 1979, les habitants d’un village voisin "Quistinic", le maire en tête, décidèrent de le faire renaître. Il faudra quinze années de travail acharné pour que, tel un phœnix, il voit à nouveau le jour. Une quinzaine de personnes, de la lavandière à la fermière qui fabrique son beurre, font revivre ce village à la belle saison, pour le plus grand plaisir des touristes qui y viennent toujours plus nombreux au fil des ans.
Ce village est entièrement composé de chaumières restaurées, représentatives de l’habitat rural du XVème au XVIIIème siècle.
Un film y a été tourné "les chouans " de Philippe de Broca.
Puis retour sur le chemin de halage vers Pontivy, les bornes qui jalonnent le canal ont toutes leurs inscriptions surlignées de rouge, contrairement au canal de Nantes à Brest qui elles sont en noir.
La largeur du canal ne varie pas beaucoup, ce qui lui donne un air calme. Le paysage défile sous nos yeux et chaque virage, chaque méandre, nous apportent des tableaux nouveaux. Nous nous émerveillons de tous ce que nous voyons.
L’ermitage de saint Gildas :
Au détour d’un méandre, à la cime des arbres, perché sur une falaise, nous apercevons une croix. Lorsque nous arrivons en face, nous découvrons "l’ermitage de saint Gildas " encastré sous la falaise qui forme son plafond et qui lui sert de mur.
Puis nous passons par le pont qui mène au village de Poul Fétan. Ce hameau typique existe depuis le XVIème siècle et abrita quatre à cinq familles. Vers le milieu des années 1950, il allait petit à petit se vider de ses habitants. En 1970, le dernier villageois "Joseph Evanno" s’en alla. A sa place, les ronces et les mauvaises herbes envahirent les maisons qui peu à peu devinrent des ruines.
Mais à partir de 1979, les habitants d’un village voisin "Quistinic", le maire en tête, décidèrent de le faire renaître. Il faudra quinze années de travail acharné pour que, tel un phœnix, il voit à nouveau le jour. Une quinzaine de personnes, de la lavandière à la fermière qui fabrique son beurre, font revivre ce village à la belle saison, pour le plus grand plaisir des touristes qui y viennent toujours plus nombreux au fil des ans.
Ce village est entièrement composé de chaumières restaurées, représentatives de l’habitat rural du XVème au XVIIIème siècle.
Un film y a été tourné "les chouans " de Philippe de Broca.
Puis retour sur le chemin de halage vers Pontivy, les bornes qui jalonnent le canal ont toutes leurs inscriptions surlignées de rouge, contrairement au canal de Nantes à Brest qui elles sont en noir.
La largeur du canal ne varie pas beaucoup, ce qui lui donne un air calme. Le paysage défile sous nos yeux et chaque virage, chaque méandre, nous apportent des tableaux nouveaux. Nous nous émerveillons de tous ce que nous voyons.
L’ermitage de saint Gildas :
Au détour d’un méandre, à la cime des arbres, perché sur une falaise, nous apercevons une croix. Lorsque nous arrivons en face, nous découvrons "l’ermitage de saint Gildas " encastré sous la falaise qui forme son plafond et qui lui sert de mur.
Le fondateur de l’abbaye de Rhuys y finit ses jours et serait mort le 29 janvier 570. La légende raconte qu’il appelait les fidèles en faisant retentir une pierre sonnante. Il s’agit de la meule Gallo romaine qui se trouve sur un socle à l’intérieur de l’Ermitage.
Après saint Nicolas des Eaux, il ne reste plus beaucoup de chemin avant Pontivy. Des bancs posés le long du canal nous annoncent la proximité d’une ville. La présence de promeneurs adultes puis des personnes âgées et enfin des jeunes enfants nous renseignent sur l'approche de la prochaine cité.
Après saint Nicolas des Eaux, il ne reste plus beaucoup de chemin avant Pontivy. Des bancs posés le long du canal nous annoncent la proximité d’une ville. La présence de promeneurs adultes puis des personnes âgées et enfin des jeunes enfants nous renseignent sur l'approche de la prochaine cité.