15 oct. 2007

le 150 km de Rosporden


Le club des supporters de Kerambeuz à Névez.


Le président EVENOU en tête.

Et voilà je l'ai mon premier AIGLE D'OR. Tout comme Blandine PHILIPPE qui a ouvert le bal en début mai en Loire Atlantique. puis Jean LANDREIN qui aurait pu l'avoir dans la creuse mais qui préférait le déclarer ici sur ses terres, et puis André LE BEUX notre doyen qui a plus de longues distances que tous mais qui tardait à déclarer son premier aigle. Ensuite les deux derniers: Catherine LE LEVIER à qui, depuis 2004, il manquait une distance de 125 km. Elle a Repris l'entrainement pour finir par le 125 km. Et enfin Jérôme BOURBIGOT à qui il restait un 150 km pour finir son Aigle d'or.
Cinq Aigles d'or la même année dont QUATRE déclarés hier, c'est peu commun et à ce titre, le C.R.C.E a cette année fait un carton plein de grandes victoires personnelles, avec 7 Paris - Brest Paris réussit! Dont DEUX premiers pour André LE DU et Edward PRICE et maintenant 5 Premiers Aigles d'or réussit, plus Le Neuvième Aigle d'or de GAETAN CADIOU qui conserve pour un long moment je pense la tête du C.R.C.E. sur la discipline ainsi que le neuvième 200 km de André LE BEUZ.
Nous sommes partis du BARADOZ samedi matin à neuf heures. Tout le monde était présent pour relever le dernier défit de Marc CARNET; Le Premier 150 km organisé entièrement par le C.R.C.E. En 2003 Le Club avait organisé un 125 km. Puis en 2004, avec une association de trois clubs (PEN AR BED), le premier 150 km en Finistère.
Samedi, au coup de sifflet de notre capitaine de route, nous sommes partis à 6 km/h et cette fois encadrés par les vététistes du club qui ont formé des équipes et qui ont été présents 30 heures de rang sur ce brevet. Pour leur première participation à cette organisation, nous leurs adressons un très grand merci et toutes nos félicitations pour leurs prestations. La première étape était facile à repérer et a été faite sans trop de tension. C'était les 25 Premiers Km. Ensuite la prochaine étape allait se corser, nous allions prendre les chemins côtiers. Si la première partie nous amenait à KERASCOËT, la seconde nous préoccupait un peu tout de même. Nous allions attaquer après la pause au bord de l'aven à KERDRUC les très beaux et très physiques paysages le long des rias menant à PORT MANECH. Sur les berges de l'AVEN, les points de repères pour garder l'allure ne peuvent être nombreux, les enracinements et les enrochements ne favorisent pas une marche à allure régulière. Nous avions affaire à des Audacieux chevronnés qui malgré la vive allure sont arrivés à la pause de PORT MANECH à l'heure pile. Le soir allait bientôt tomber. Nous étions tous conviés à nous munir de nos baudriers réfléchissants et nos éclairages personnels. Vers 20 h la nuit est tombée et c'est à la seule lueur des lampes frontales qu'allait se poursuivre le chemin de nuit. Devant nous, Murielle VANDERPLANCKE et Philippe BUREL ouvraient la route. Derrière je les guidais avec bien souvent le film du parcours que je déroulais dans ma tête tout en regardant la carte que nous avions imprimée avec inscrit à chaque carrefour le kilométrage et l'heure de passage. Notre Préoccupation était de ne perdre aucune seconde entre chaque point. La nuit tout change, il n'y a plus de vrais repères, plus d'horizon. Il ne reste plus que des masses sombres pour des maisons, le tracé des routes que je m'efforce de visualiser malgré la pénombre et une carte où sont inscrits les repères .Les reconnaissances nous avaient appris à nous forger une mémoire photographique de tout les lieux traversés. La lampe frontale devenait indispensable dans cette nuit sans lune. Cette étape terminée, nous sommes repartis à 23 h 38 pour le reste de la nuit vers La place Duquesne à CONCARNEAU qui se trouve à l'ouest de notre camp de base. L'intendance pendant que nous marchons ne chôme pas. Il ne faut pas trainer pour être à l'heure à tous nos rendez vous. Et nous voilà reparti. Après la place Duquesne, il est déjà un peu plus de trois heures du matin. La fatigue, une certaine lassitude et surtout le sommeil commencent à nous peser. Moi j'attends avec impatience le petit déjeuner. Je crois que je vais faire encore comme d'habitude : Je vais me faire un petit casse-croûte et essayer de dormir 20 petites minutes, Sauf que cette fois il n'y a que 40 mn de pause. Cela va faire court mais bon, en restant concentré sans prendre trop de pression, cela devrait se faire. Nous arrivons à la salle et là il y a du pain grillé et des tartines prédécoupées. Mince, c'est plus long à tartiner ! Donc moins de temps à dormir. Avec des bouts de baguettes et du beurre c'est plus facile car en un rien de temps, on se prépare un sandwich et ensuite le soin des pieds et dodo. Mais bon c'est ainsi, je fais avec. Il me reste quinze minutes, je m'allonge à même une table et je fais le vide dans ma tête. Le bruit me réveille, je regarde ma montre "Chouette j'ai du dormir dix minutes" c'est de l'or, je n'ai pas tout chargé mes batteries mais un bon bout est fait. Il est six heures et nous redémarrons toujours six km à l'heure, les jambes vont bien et mes dix minutes de sommeil m'ont fait un bien énorme, je devrais tenir un bon moment ainsi. Nous passons d'abord à KERCANIC un village de chaumières. Zut ! Il fait toujours nuit, dommage ! Mais bon c'est ainsi. Nous arrivons à Pont Aven, il fait jour et beau, super! Les Audacieux apprécient. Nous y repasserons dans une douzaine de km. A la sortie de Pont Aven une côte sévère s'annonce. A sa vue nous entendons des soupirs, 122 km déjà parcourus, les jambes demandent grâce. Au sommet pas trop de casse, vite le groupe se refait. Nous repassons dans Pont Aven et nous voilà aux pieds de la côte de NIZON. Au sommet il y à 30 mn d'arrêt. Je me dis que maintenant je vais me relâcher un peu et la monter un peu plus calmement. Cela m'a reposé (enfin c'est vite dit). Je change encore une fois de chaussettes, je mange une salade de fruits et hop c'est reparti. Il reste dix sept km. Maintenant mes jambes commencent à opposer de la résistance. La nuit était épuisante avec cette tension constante sur le paysage invisible que nous traversions, avec toujours à l'esprit le souci de bien faire. Puis nous arrivons à TREMEOU il reste 6 km. Je suis épuisé mais plus qu'une heure à tenir et se sera bon! Mais que c'est long une heure quand il manque la fraicheur des premières heures. Le corps commence à se révolter, les pieds chauffent. Tout devient pénible et là au bout de la route : L'AIGLE D' OR. Nous entrons sur le dernier chemin et au détour de celui-ci une musique, celle de la victoire et un joueur de cornemuse pour nous accueillir. L'émotion est grande, très grande, les récipiendaires se congratulent. Le sport ce week end a encore gagné grâce à tout ceux qui ont participé et aussi ceux qui ont aidé par leurs paroles, leurs bras et les petits gestes de toutes natures.

La phrase de Mr DELAGRANGE "partir ensemble arriver ensemble" était d'actualité ce Week end. Les familles sont là, je me retourne, mes amis sont là tout devient beau, les pieds vont mieux. Je change de chaussures, les pieds commencent a y prendre trop de place, dans des sandales ils y seront mieux. Je rentre dans la pièce, il y a tout ce qu'il faut pour nous y accueillir: Des galettes aux pommes, du far aux pruneaux, du cidre. C'est sûr, nous avons tourné et viré mais nous ne nous sommes pas perdus. Nous sommes après 30 heures d'aventures "CHEZ NOUS". Dédé fait plaisir à voir, il est heureux. Quelques minutes plus tard, c'est la remise des trophées. Il est beau , celui là sera en bonne place dans la galerie. Et pour l'heure Raymond vient me voir: Bon, tu vas au MANS dans quinze jours ? Ou là là, la réponse n'est pas prête. A peine fini il nous remet le couvert. Quel appétit cet homme! Pour l'heure faut d'abord se remettre de celui là, après est un autre jour! Mais s'est sûr, ce ne sera pas le dernier.
JBOURBIGOT
Les Récompenses à Trégunc :
PREMIER AIGLE D'OR.

Jean LANDREIN

André BEUX

Jérôme BOURBIGOT

Catherine LE LEVIER

Marie France QUINIOU

Yannick OUSSAY (exterieur)

DEUXIEME AIGLE D OR

Jean Claude BORDAS (exterieur)

SEPTIEME AIGLE D' OR

Joseph CAMPIN (exterieur)

Jean DANIEL (exterieur)

DIX NEUVIEME AIGLE D' OR

Thierry LEPINE ( Président de L' UAF)
150 km les 13 & 14 octobre 2007

Le parcours de nuit du 150 km

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