23 déc. 2007

LE PARIS BREST PARIS 2007




Images rétros du paris brest Paris
Edward PRICE nous a fait une magnifique video de cette épopée qui cette année a conduit 7 Cyclos de Paris à Brest puis Brest à Paris sous un temps exécrable .
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video de Paris Brest Paris


EDWARD PRICE :



Petite histoire de BREST :



Brest en tant que ville n’existe à vrai dire que depuis le dix-septième siècle, sous l’impulsion de Richelieu et Colbert qui déci­dèrent d’y implanter un grand arsenal de cons­truction de bateaux de tous genres. A cette époque, presque tous les navires furent plus ou moins à vocation guerrière. La ville devint une place militaire.
Vauban, chargé de fortifier le port, fut enthousiasmé par le site. Dès lors, Brest connut une explosion démographique re­mar­quable. Il y avait 15 000 habitants en 1710 et 30 000 en 1789.
C’est de Brest, le 1er août 1785, que par­tit une expédition commanditée par Louis XVI autour du monde. Deux vaisseaux parti­cipèrent à ce voyage : L’Astrolabe et La Bous­sole commandé par un navigateur célè­bre, le comte Jean-François de Lapèrouse. L’équipage était composé de 90% de marins bretons. Le périple des deux frégates prit fin dans l’archipel des îles Salomon à Vani­koro plus précisément. Depuis, plus de trace des deux cent vingts compagnons et de l’illustre navigateur, un cyclone, une barrière de corail ou des cannibales eurent sans doute raison des deux navires.
Jusqu’en 1740, les criminels subis­saient leurs peines en ramant sur les galères royales. Après la dissolution du corps des galères par Louis XV en 1740, ce corps rele­vant de la marine, les galériens se retrouvè­rent à Brest et à Toulon où ils devinrent des bagnards.
Le bagne de Brest, construit au cœur de l’arsenal par Choquet de Lindu en 1750-1751, comportait quatre salles pouvant contenir 500 hommes chacune. Des aména­gements permirent d’y enfermer 1 000 de plus.
A leur arrivée, les hommes étaient déshabillés et marqués au fer rouge puis par­qués comme des bêtes. Enchaînés deux par deux, ils trimaient de cinq heures du matin à la nuit tombée.
Entre le mois de mai 1749 et le mois d’août 1858, 60 000 condamnés aux travaux forcés furent les hôtes du bagne de Brest avant de partir pour Cayenne.
Enchaînés deux par deux, ils restaient ainsi en attendant leurs départs.
Si un bagnard réussissait à s’évader, les gardes faisaient tonner le fameux canon connu sous le nom de "tonnerre de Brest" lequel donnait l’alerte à la population qui aussitôt se mettaient en chasse. Bien vite, le fuyard était repris et ceux qui l’avaient ap­préhendé recevaient une récompense. Les bohémiens qui campaient autour du bagne étaient devenus des spécialistes de cette chasse à l’homme.
Vidocq fut l’hôte le plus célèbre du bagne de Brest.
En 1796, il fut condamné à huit ans de travaux forcés pour faux en écriture. Il réus­sit deux fois à s’évader. C’était un homme très intelligent et débrouillard qui négocia ses services auprès de la police et devint le chef d’une brigade composée d’anciens bagnards.
Plus tard, Vidocq publia ses mémoi­res et inspira Balzac pour un personnage de son roman "le père Gorio".
Du port situé à la pointe du Finistère, le re­gard tourné vers l’horizon, des équipa­ges embarquèrent vers des destinations encore inconnues avec à leurs têtes des capitaines prestigieux. De grands explorateurs par­tirent de ce port mythique.
Le canal de Nantes à Brest fut le pre­mier fil d’Ariane qui relia la France à la terre bretonne et qui commençait à s’ouvrir sur le monde. Ensuite, en 1858, Brest fut relié à la ca­pitale par une voie ferroviaire.
A partir de 1917, la ville rentra direc­tement dans les conflits armés que connurent le pays. Entre 1917 et 1919, le port servit de tran­sit aux troupes américaines pour plus d’un million de soldats qui y passèrent dans les deux sens. La notoriété de la cité Bres­toise comme place forte et comme cité com­merciale lui donna une grande place dans l’échiquier de la France.
Dans le conflit suivant, la ville fut oc­cupée par l’envahisseur allemand dès le dé­but des hostilités. Ainsi, à partir du 19 juin 1940, le port subit les bombardements an­glais soucieux de couler les croiseurs et sous-marins allemands basés dans l’arsenal. En septembre 1944, la ville fut anéantie par les bombardements et il fallut près de quinze ans pour tout reconstruire.
Un étroit goulet de 1.7 kilomètres en­tre Brest et la pointe des Espagnols ouvre les portes de l’aventure vers des lointains conti­nents.

Jbourbigot