17 mai 2010

BREVET DE 200 KM EN ALLEMAGNE UN Week-End en Forêt Noire

P1100213Trois participants du Club a cette édition 2010:

  1. MORIN Francine
  2. RABREAU Yves
  3. SALIOU André
Voici le récit qu'ils nous ont fait de cette épreuve épique: 
C'est à 15h  20 que trois  membres du CRCE Rosporden se sont retrouvés à Paris pour prendre le train de Karlsruhe : Yves, André et Francine (cette dernière membre aussi du clud Audax d'Angoulème).P1100243
Les deux premiers étaient partis de bon matin, l'un de Quimper, l'autre de Vannes et la charentaise de Royan.

Arrivés à Karlsruhe, la barrière de la langue, les lieux inconnus, un zeste de stress, créent la première difficulté de ces deux jours riches d'aventures... Il faut maintenant se rendre à Marxzell, ville assortie d'un composé "Pfaffenrot" Wo ist es? et oui, c'est où ?
Devant la gare un impressionnant parking à vélos  laisse les marcheurs rêveurs. Le cycliste André qui n'a peur de rien serait bien tenté ! Bonne mise en jambes, ma foi ! Mais avec deux gros sacs
chargés de vêtements - il fallait prévoir le soleil, ( ce fut l'arlésienne) - la pluie, le  froid, pas facile ! et de plus, le "chargement" comprenait les duvets et  tapis de sol  qui n'étaient pas fournis.


Bref, la germanisante rassemble ses connaissances et interroge les passants, lit les panneaux et le tram S1  va permettre de se diriger sur P1100216Ettlingnen, un autre changement et enfin, c'est l'arrivée. Il faut savoir que personne n'avait pensé que le jour de l'Ascension, les horaires sont différents; donc une demi-heure de décalage risquait d'être fatale.. Miracle, au 2e arrêt, une voiture avec une pancarte "Audax" cueille nos voyageurs. Le charmant chauffeur, Markus,  chauffagiste de son métier, les reconduira d'ailleurs à la gare de Karlsruhe dimanche matin.
  Pendant notre périple, la majorité des participants était déjà sur place et compte tenu du retard, les rospordinois n'ont pas pu assister à la cérémonie d'ouverture. L'hymne national de chaque pays représenté a été joué par une fanfare et un mot de bienvenue adressé à chaque club de la part de Willy Schottmüller le président organisateur de Marxzell.

Cette ville est donc située au Nord de la forêt noire, entourée de magnifiques forêts, de cultures soignées que serpentent de beaux ruisseaux. La ville est d'ailleurs réputée tant pour son calme reposant, avec centre de cure, golf, divers musées, parcs arborés et fleuris, que pour son passé historique : on y découvre la magnifique chapelle  St Markus et le cloitre de Frauenalb  par exemple. P1100196
Pfaffenrot n'est pas en reste avec l'illustre famille Benz : en effet, c'est à la vieille forge du village devant laquelle nous sommes passés,  que vécut   le père de Carl Benz (1844 - 1926) inventeur des  automobiles Benz qui devinrent Mercédes.

On retrouve d'ailleurs  l'école, Carl-Benz-Schule, une rue : Carl Benz Strasse, et le gymnase portait aussi le nom de Carl-Benz Halle !
Sur 103 participants, une cinquantaine de Français venus de clubs divers: Dijon, l'Ardèche, le Mans, Luisant, St Georges des Gardes, -que les oubliés ne se formalisent pas-, formaient le noyau dur. Le reste comprenait des danois, des belges, des hollandais, des allemands. Il est frappant de remarquer que pour ces nationalités, le nombre de jeunes est bien supérieur à la moyenne française...


Après un apéritif de bienvenue, au champagne, un repas aussi copieux que délicieux est servi . Il ne faut  pas tarder pour  défaire son paquetage et s'installer dans le grand gymnase pour une nuit quelque peu spartiate. L'ambiance est bon-enfant, les sanitaires sont super propres et spacieux,  les ronflements  - Ah ces hommes ! -n'empêchent même pas de dormir.

P1100032Un bon petit déjeuner typique de la Forêt noire - cette fameuse Schwarzwald - réunit toute la troupe autour de charcuteries variées: fromages, confitures, yaourts et boissons chaudes. 
A 6 h précises, le départ est donné au pistolet par une autorité locale, sous un ciel plus que menaçant. Et c'est ainsi que deux  des trois rospordinois partent pour une distance encore inconnue pour eux. .. bouclera ? bouclera pas ? Une cinquantaine de participants effectuaient aussi leur premier 200 km .
A noter la présence de deux jeunes lyonnais , Marie-Claude et Abbas qui ont tenté et réussi leur 200 km après une expérience d'un 75 km seulement pour l'un et un 100 km pour l'autre. Ils ont forcé l'admiration de tous.


La sortie de la ville conduit tout d'abord vers des sentiers forestiers boueux, mais assez vite la situation s'améliore quant à l'état du sol. Par contre, le ciel s'obscurcit et la pluie  fine, mais dense, fait son accueil à sa manière. Le ballet des longues capes enveloppantes, des parapluies colorés s'est ouvert et ne cesse pas jusqu'au milieu de l'après-midi, pour reprendre hélas plus tard.P1100141
Un brouillard épais vient masquer  le paysage et frustre les marcheurs. Les arbres défilent, des sapins, hauts et majestueux et l'on aperçoit parfois de petits villages typiques dans une vallée ou plus haut perchés.

Un dénivelé - plus de 2500 m sur la totalité du parcours - titille un peu les gambettes et les amateurs de côtes sont gâtés (devinez à qui on pense !) Et oui, Francine souffre un peu car en fait les descentes sont aussi traumatisantes ! mais on avance vaillemment.

Les ravitos sont fabuleux, variés, bien disposés, et... oh surprise ! trois repas sont pris au restaurant dont l'un au "König von Prussen" - le roi de Prusse - excusez-moi du peu !
  P1100174L'encadrement est efficace et vigilant : deux jeunes filles belges assurent plus particulièrement la sécurité, l'une d'elles, Luisa, est bien connue des habitués avec son sifflet et son panneau de signalisation à la main ;  Le sourire aux lèvres, elle court toujours au devant des carrefours ou des obstacles possibles. Sa voix chaude, mais ferme annonce "auto" - prononcez Aauto ! - fend le silence et rappelle à l'ordre. Le capitaine de route est Willy qui tiendra sa place sur les 200 km, sans faille avec le même rythme et la même bonne humeur.
Les heures s'égrainent, les jambes se  font un peu lourdes, il fait froid, 4°,  la nuit tombe et à l'approche de l'arrivée -  mon dieu, que les derniers kilomètres sont longs - des applaudissements crépitent aux  abords de la salle, un feu d'artifice déchire le ciel... ouf, le bonheur,  c'est fini et c'est gagné ! Des petites larmes perlent dans certains yeux ! chut ! Personne n'a rien vu !
La cérémonie de clôture a lieu très vite en présence du maire qui a d'ailleurs accompagné les marcheurs  sur les derniers kilomètres, ainsi que le nouveau président de l'UAF qui  lui, a marché  toute l'après-midi  , et a annoncé la certitude de la validation de ce 200 km en
un 150 km en ligne( information  intéressante pour  ceux qui veulent terminer un aigle cette année...)

P1100042 Chaque participant est appelé individuellement, comme il est de rigueur dans ce type d'épreuve, et  reçoit un trophée sous forme de cadre, un T-shirt, un diplôme et le brevet habituel. Willy passe le relais à la Belgique qui réalisera le prochain  Eurodax en 2011, en attendant  celui que prépare Thierry au Mans pour 2012.

  Le vin d'honneur s'accompagne de musique, un marcheur avait eu la bonne idée de faire suivre sa guitare -puisque "Das Leben ist  zu kurz um es ohne Musik  zu verbringen" = la vie est trop courte pour qu'on la passe sans musique.

Quant  à nos trois rédacteurs ils se donnent rendez-vous ainsi qu' à leurs camarades de marche, pour les prochains Audax pleins de promesses  à Fouesnant, Plomeur, puis Flers....
Après une bonne nuit récupératrice, c'est le départ, mais ce n'est qu'un "Au revoir" et ils sont si heureux d'avoir réussi leur défi qu'ils recommenceront  et... entraineront peut-être, quelques hésitants la prochaine fois !
Yves, André et Francine


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