18 janv. 2011

BREVET DE 25 KM A PLOMEUR

imageRosporden 6 h 45 tous les partants pour Plomeur sont là, 10 marcheurs partent de la place Jean Moulin. Le temps est très clément,  la température est au-dessus de 10 degrés. Ce sera bien mieux que l’an passé où c’était verglas par endroit . A Plomeur nous sommes accueillis par Alexandre Le HENAFF, c’est lui le patron ce matin . 7 h 45 nous voilà partis d’un bon pas vers la côte. Quand on arrive le long de ce rivage, nous comprenons tout de suite pourquoi les matelots craignent ces lieux . Ce matin c’est marée basse et la côte nous dévoile tous les pièges qui attendent les marins, des éperons de rochers à perte de vue.

Ce Matin avec nous, Gisèle BOURHIS et Anne BOUGUENNEC vont tenter de réussir leur premier Brevet de 25 km. 18 Membres du C.R.C.E. ont participé à ce premier Brevet de 2011 

Après le phare ( 65 m de haut et ses 307 marches), l’église Notre Dame de la Joie , le port de Saint Guénolé protège les bateaux de la violence des flots. La marche continue le long de la côte . les rochers de Saint guénolé sont si dangereux qu’il ne fallait qu’un coup de pouce du destin pour provoquer des naufrages et piller les épaves. Des feux mouvants étaient allumés les nuits de tempêtes pour tromper les navires passant au large. Un vieux chant traditionnel raconte qu’une nuit,  ce sont des vaisseaux du pays qui se sont brisés sur les rochers et qu’en fait de butin, on  a dû ramasser les corps des amis .

Le Phare d'Eckmühl

La construction du phare d'Eckmühl intervient à une époque où, après plus de deux siècles de marasme, l'économie de Penmarc'h se relève notamment grâce au lancement de conserveries de sardine dans le quartier de Saint-Guénolé et à la pêche à la sardine et au maquereau, entraînant également un fort accroissement démographique[9]. Il éclaire un des points les plus dangereux de la côte bretonne[10].

Le phare d'Eckmühl a été construit à côté des phares précédents, au village de Saint-Pierre. Avant lui ont été utilisés la « Vieille tour », puis le « Phare de Penmarc'h », mis en service en 1835 et prédécesseur direct d'Eckmühl[11]. La France décide dans une loi du 3 avril 1882 de moderniser la signalisation maritime de ses côtes, notamment en procédant à l'électrification de ses phares les plus importants, dont celui de Penmarc'h. Le projet de son nouvel éclairage prévoit un faisceau à 60 mètres de hauteur. Le phare de l'époque mesure 40 mètres et une étude conduit à l'impossibilité technique de suffisamment le rehausser, condition nécessaire à l'établissement d'un éclairage portant en moyenne à 100 kilomètres[12]. En 1890 il est donc décidé de la construction d'un nouveau phare d'une hauteur de 54,20 mètres. Le projet est considéré abouti le 6 octobre 1892, les plans et devis étant acceptés pour une somme totale de 110 000 francs[13].

Un financement inattendu

La marquise de Blocqueville, en 1882.

Cependant le 9 décembre 1892 la nouvelle d'un financement inattendu vient modifier ce projet. En effet la marquise Adélaïde-Louise d'Eckmühl de Blocqueville lègue dans son testament la somme de 300 000 francs pour la construction d'un phare. Ce phare devra se nommer « phare d'Eckmühl » en l'honneur de son père le maréchal Louis Nicolas Davout, duc d'Auerstaedt, prince d'Eckmühl. Ce titre de noblesse vient de la bataille d'Eckmühl qu'il avait menée à proximité du village d'Eggmühl en Bavière. La marquise veut que ce nom de triste mémoire soit racheté par les vies sauvées grâce à un phare. Ainsi dans son testament dit-elle :

« Les larmes versées par la fatalité des guerres, que je redoute et déteste plus que jamais, seront ainsi rachetées par les vies sauvées de la tempête. »

Elle désire également que ce phare soit situé sur la côte bretonne et en un lieu sûr pour résister au temps. Après étude, une commission décide qu'il sera édifié sur la pointe de Penmarc'h[14]. Afin de se conformer aux vœux de la donatrice, ils s'adjoignent les services d'un architecte parisien, Paul Marbeau, pour la partie décorative de la tour, une première dans l'histoire moderne des phares[12]

Anne et gisèle ont réussi ce premier Brevet qui en appellera d’autres c’est certain!.

Bravo à toutes les deux .