17 avr. 2012

REVUE DE PRESSE

un soir, Rémy a mordu dans la marche d'endurance

Rémy Le Corre fait désormais partie de ces audacieux qui n'hésitent pas à marcher durant 100 km par goût de l'effort, s'imposant, au passage, une vitesse moyenne de croisière de 6 km/h.

Portrait

Rémy Le Corre, 60 ans, Tréguncois, a toujours fait du sport, du vélo, de la course à pied et pratique depuis trois ans la marche d'endurance, appelée Audax, au sein du club rospordinois.

« Un soir, à 23 h, en rentrant chez moi, j'ai vu un groupe de marcheurs, tous dotés d'une lampe frontale, traverser le bourg de Trégunc. J'ai trouvé cette scène insolite, je suis allé à leur rencontre et ils m'ont expliqué qu'ils participaient à un brevet de 100 km. Je me suis alors dit que si je pouvais boucler cette distance, en courant, je pouvais sûrement aussi le faire, en marchant ! »

Rémy tente l'aventure, prend le départ d'un 100 km dont il garde un souvenir mémorable. Il prend alors conscience que le défi à relever est de taille. « Au bout de 70 km, j'en avais ras-le-bol, fatigué, ayant hâte d'en finir. En plus, en hiver, le fait de marcher de nuit complique les choses. On n'y voit rien » assure Rémy.

Le lendemain, impossible de marcher tant l'effort fourni a été intense. Rémy persévère et attend les beaux jours pour participer à des brevets moins nocturnes. Il pense aussi à André Le Beux, le vétéran du club qui vient de fêter ses 82 ans. « C'est un modèle pour moi, il avale les distances avec un sacré mental et ça me motive » confie Rémy. Au fur à et mesure des sorties, il commence à adopter la stratégie qui lui semble la plus payante.

« Quand on traîne un peu à l'arrière, on a moins de temps pour les ravitaillements. Je me contente de fruits secs, jamais de mélange avec du salé car le sucre me donne normalement un coup de fouet pour la fin. »

Autres astuces : porter de bonnes chaussures, ne pas trop parler pour rester concentré dans le groupe. « De toute façon, je ne suis pas un bavard. » Son point faible, il ne s'hydrate pas suffisamment. « C'est une erreur, je devrais boire au moins un litre et demi d'eau. Du coup, il m'arrive d'avoir des tendinites. » Son prochain objectif, cette année, un 150 km qui se déroulera dans la Creuse.