11 sept. 2012

LE CANAL DE NANTES A BREST PAR ANDRE LE NY

Le canal de Nantes à Brest en une randonnée solitaire de dix jours . André Le Ny y est en ce moment et encore jusqu’au samedi 15 Septembre 2012

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Jeudi 5 /9 Nord sur Erdre-Blain

Vendredi 7/9 Blain -Redon

Samedi 8/9 Redon Saint Laurent sur Oust

Dimanche 9/9 St Laurent sur Oust - Josselin

Lundi 10/9 Josselin Rohan

Mardi 11/9 Rohan -Pontivy

Mercredi 12/9 Pontivy - Gouarec

Jeudi 13/9 Gouarec Port de Carhaix

Vendredi 14/9 Port de Carhaix - Châteauneuf du Faou

Samedi 15 / Châteauneuf-Châteaulin

Avant la construction du canal, les communications maritimes entre Nantes et Brest étaient très difficiles. Pour transporter leurs marchandises, les bateaux devaient af­fronter de nombreux dangers.

D~lwf0007’abord la mer vers la pointe du raz : Il fallait passer le raz de Sein et ses terribles courants qui avaient drossé plus d’un bateau sur les rochers de la côte ou bien passer très au large de l’ile de Sein et risquer de ren­contrer les terribles roches qui sont à fleurs d’eau sur une dizaine de milles. En ces temps de guerre, l’ennemi anglais rodait le long des côtes. Pour rallier Nantes, Brest et Lorient en toute quiétude, il restait à traverser la Breta­gne avec des convois énor­mes, sur des routes qui étaient de véritables bourbiers impratica­bles les trois quarts du temps. Le projet de joindre Nantes, Lorient et Brest par un autre moyen vit le jour : Un canal qui traverserait la Bretagne intérieure.

~lwf0011  - copie Les premiers coups de pioche du ca­nal de Nantes à Brest furent symbolisés par la pose de la première pierre de l’écluse n° 237 de Guily-Glaz à Port-Launay. Ce su­perbe ouvrage à travers la Bretagne n’a été possible que par le sacrifice de milliers de gens, prisonniers espagnols, bagnards, et au­tres misérables personnes dont l’histoire ne retiendra aucun noms. Ce monument à la gloire du grand Napoléon Bonaparte fut commencé le 7 septembre 1811. Trente et un ans plus tard, au mois de janvier 1842, le ca­nal sera totalement livré à la navigation.

~lwf0030Ce colossal édifice vivra sa vie active pendant un peu plus de cent ans, avant de se faire détrôner par d’autres moyens plus rapi­des et modernes. Dès 1851, le chemin de fer arriva en Bretagne et pour rejoindre Brest, le nouveau moyen de transport commença à s’implanter.

Pour ne pas concurrencer l’axe central constitué par le canal, les principales voies furent implantées plus près de la mer, mais pas trop près non plus des côtes pour n'être pas constamment attaquées par l’ennemi en cas de débarquement.

~lwf0017Le trafic sur le canal fut à son apogée en 1865 avec 27 000 tonnes, mais s'avèrera insuffisant pour rester longtemps compétitif avec son concurrent à vapeur qui petit à petit verra arrêter son trafic. Le progrès com­mença sa marche folle. La vitesse et la puis­sance des nouvelles énergies allaient avoir raison du paisible chemin.

Fort heureusement, il n’a pas été laissé à l’abandon et va maintenant vivre une re­traite heureuse grâce au tourisme et encore pour longtemps, je l’espère ! Deux cents ans plus tard, il n’y a plus pratiquement que les touristes à profiter ~lwf0021de l’intégralité de ce chef d’œuvre qui doit être classer dans le patri­moine breton. Des milliers de gens doivent encore profiter du calme et de la tranquillité des régions traversées. Actuellement 277 ki­lomètres de voies sont ouvertes à la naviga­tion de plaisance. Les piétons, les cavaliers et les cyclistes sont les seuls à pouvoir chemi­ner sur l’intégralité de son parcours.

Texte et Photos : JBourbigot. (extrait de  “Balade de Saint Félix à Guily Glaz”)