Triste fin pour une si belle balade le long du canal de Redon à Pontivy. Mardi, le ciel lui même nous avait épargné, le ciel était gris et le fond de l’air était un peu frais pour ce premier jour qui nous menait de Redon à Saint Vincent sur Oust. La balade promettait d’être belle le long de la voie d’eau. Ce soir là, nous avons dormi dans des cabanes dans un centre 
équestre, la cuisine très aérée nous a fait mettre nos petites laines que nous avons sorties des sacs. Dès le lendemain, nous sommes repartis sous le soleil vers Malestroit au travers de paysages fantastiques . Il n’y avait plus que nous près de la voie d’eau, nos pas troublés par moment par quelques cyclistes chargés de gros sacs comme nous. Nous avons senti les premiers rayons de soleil de l’été par moment en l’absence de vent il faisait très chaud. la petite maison de l’écluse nous a servi de couchage pour la nuit. le lendemain, les vêtements ont continué de sécher sur nos sacs en direction de Josselin. Les conversations et les fou-rires continuaient toute la journée. De temps à autres, 
un animal aperçu le long de l’onde nous faisait arrêter et nous donnait une pause salvatrice. La journée de Josselin fut de loin la plus chaude et la vue du grand et majestueux château marquait la fin de notre périple du jour au long de la voie d’eau . Josselin, une ville chargée d’histoire mais qui, dans le centre historique, n’a ni épicerie ni charcuterie. Il faut pour se ravitailler traverser la ville et aller en périphérie dans l’un des supers marchés, ce qui nous a fait quatre km de plus à faire. “grrr”! . Le lendemain, nous sommes repartis vers Rohan mais en faisant une halte dans un gite situé à trois ou quatre km de notre fil conducteur. Un gite d’un grand calme où Edith est venue accompagnée de Marcel et de Marie Thérèse pour
nous rejoindre. Le Lendemain, le cinquième jour, nous avons eu une petite étape qui nous a permis de musarder en passant par “Timadeuc “ où nous avons pris le temps de visiter l’imposant et austère bâtiment . Le soir, nous sommes arrivés dans un superbe gite avec un accueil digne de rois. les chambres magnifiques nous attendaient . Marcel et Marie Thérèze sont revenus nous apporter le repas du soir. Pour le dernier jour, nous avions à porter nos sacs et le pique nique de midi. Chaque jour était ainsi programmé, il fallait anticiper nos besoins en nourriture et eau car les épiceries ne sont pas légions le long du chemin. Le dernier jour, nous avons gravi l’échelle d’Hilvern et ses 25 écluses montantes puis passé devant l’antique rigole d’”Hilvern” qui ne sert plus. l’eau à 
présent vient alimenter le bief de partage des eaux par de puissantes pompes qui puisent l’eau du Blavet près de “Pontivy” . Ce jour-là, ce n’était que conversations sur conversations à parler de tout et de rien, à se renseigner sur les priorités des bateaux aux écluses, sur le travail des éclusiers qui ne se contentent pas que de faire monter ou descendre les bateaux, ils font preuve d’une imagination sans limites pour fleurir les écluses . certaines valant leur pesant d’or .
Et puis “Pontivy “ est apparu, en y arrivant nous étions partagés entre le silence et la beauté de tous ses paysages et l'imminence de la ville et sa circulation.
A 1 km du but, nous nous sommes assis à une terrasse à une maison éclusière transformée en gite au “km 140” de notre balade. Nous sommes partis ensuite vers la grande ville. Nous avons fait 145 km.
“Michelle” tu marchais devant nous de ton pas léger, la casquette bien vissée sur la tête pour protéger tes cheveux. Nous avons ri ce jour , peut être plus fort que d’habitude . Je me souviens de ton rire qui partait vers la cime des grands arbres, qui partait plus vite que le chant des oiseaux, ce sourire que nous avions tous au long de la route restera pour nous un souvenir inoubliable. Nous sommes rentrés dans la joie et la bonne humeur. Nous aurions bien encore parcouru d’autres méandres de ce chemin,la nature était si belle, elle s’était vêtue de ses plus beaux atouts pour t’accueillir pendant ces 6 jours. Nous avons comme toi profité de ce soleil, de cette verdure, mais maintenant nous en parlerons avec un profond respect, nous avons accompagné tes derniers pas. Et si quelques larmes nous viennent, nous les laisserons couler, elles ont encore le goût de notre bonheur et celui de la joie de marcher avec toi notre “Amie”
Le lendemain nous sommes repartis faire une rando vers “Elliant” et comme une gifle, nous avons appris ton départ . Nous nous sommes regardés avec des milliers de pourquoi, les jambes coupées par l’effroyable nouvelle.
Michelle KENAVO !! nous conserverons dans nos têtes les plus beaux souvenirs de ces six jours. Nous conserverons ton sourire et ta légendaire bonne humeur . Nous t’embrassons très fort!!
C'est avec stupeur que nous apprenons le décès brutal de Michèle Thébaut, membre actif au club. Au nom du CRCE,nous présentons à ses proches nos condoléances attristées.
Albert Le Dorven Président de la section marche.
