L épreuve commençait par une réception salle de départ”Une Pasta partie” Prudents, tous n’y sont pas allés. Le lendemain matin vers 7h30, ils se sont retrouvés à cette même salle pour signer la feuille de départ. et prendre le gilet fluo offert par l’organisation et bien sûr, du début à la fin obligatoire sur l’épreuve. Le soleil est là aussi, il ne fait pas une chaleur caniculaire, parfait pour moi et bien d’autres. A 8 heures précises, nous nous lançons dans les pas des quatre capitaines de route. Nous nous sommes mis dans les cinquièmes rangs derrière la tête de l’imposant peloton fort au départ de 139 marcheurs . Les paysages sont de toutes beautés jusqu’au pont de Saint Nazaire qui enjambe la Loire. Le chemin à partir de maintenant sera côtier, les larges trottoirs le long du fleuve nous mènent à 6 km / h tout de même jusque Saint Brévin Les Pins. Ce sera la pause de midi . La salle nous est familière car pour moi c’est là que j’ai fini mon premier 150 km, c’est là aussi que Blandine, Yannick ont fini leur premier aigle d’or. Après l’excellent repas, nous voilà partis vers la pointe Saint Gildas. Le profil va changer nous a annoncé le plan de route. Fini les petits chemins bucoliques, maintenant ce sera les dunes et les chemins où la progression se fera en file indienne. La vigilance sera donc un maître mot, mieux vaut être devant pour n’avoir pas à subir les relances d’allures au sortir des goulots d’étranglements que sont les petits chemins aux travers des dunes recouverts de copeaux de bois qui freinent notre progression. Pour rester à 6 km / heure, il faut faire plus d’efforts que sur le bitume. La pointe Saint Gildas s’approche et les chemins se rétrécissent. le groupe est alors composé de 150 marcheurs Nous sommes résolument accrochés à la tête du peloton.
Il faut savoir que les pauses ne durent que de 7 à 10 minutes et que la tête du groupe parcourt 100 mètres par minute, ce qui sous-entend que si le peloton s’étale sur 700 mètres, le dernier n’aura pas le temps de se reposer. et pour mon avis les périodes de repos sont de précieuses minutes pour la restauration, enlever le sable des chaussures et autres besoins qui sont tous naturel , s’assoir un peu est très bénéfique pour la suite du parcours. L’organisation de Rand’Audax a eu une idée magnifique: dans leurs bagages ils ont mis des bancs et à chaque pose nous avions des endroits pour soulager les jambes qui, nous le savions, devaient nous porter jusqu’à Noirmoutier. Alors ménageons les ! Vers la pointe Saint Gildas le chemin est couvert de poussière et les pas des marcheurs soulèvent un nuage qui embrume la progression des derniers du groupe.
A la pointe Saint Gildas nous sommes en route depuis10 heures déjà et une grande pause nous attend pour se restaurer et nous préparer à affronter la nuit. La question est toujours la même “comment va t’on s’habiller ? “ pas de trop mais le cuissard long sera le bienvenu. Après avoir observé le magnifique coucher de soleil sur la mer nous nous enfonçons dans la nuit. Les lampes brillent de milles feux. il y a un bon clair de lune. Les capitaines de routes sont toujours à pieds d’œuvre, Ils nous guident sur un parcours dans les dunes. la progression est de plus en plus difficile, le sable remplit les chaussures, le sentier nous parait interminable. Une pause au sortir de cette difficulté est la bienvenue, et nous voilà repartis ! Tard dans la nuit le groupe s’arrête pour une pause, les capitaines se concertent: Pas de ravitailleurs , oups ! que s’est il passé?. Les faits sont là, il va falloir continuer sans avoir de ravitaillement. Nous ne réfléchissons pas, l’erreur est humaine. Aux Moutiers en Retz le petit déjeuner est le très bienvenu. j’en profite pour m’endormir 20 minutes et au réveil les batteries sont rechargées. Il reste environ 40 km avant l’arrivée. les routes sont plus hospitalières. La pause juste avant le passage du Gois est la bienvenue. Une crêpe chaude est au menu. Il reste environ 25 km. Le passage du Gois est une route qui rejoint L’ Ile de Noirmoutier mais elle n’est pas ouverte de façon continue. Les marées condamnent le passage deux fois par jour, ce chemin est long de 4.5 km nous dit-on.
Au sortir du Gois il y a des spectateurs pour regarder tous ces marcheurs qui sont toujours là pour aller vers le but: Le bois de La Chaize . A partir de Maintenant la lassitude me gagne, les forces sont là mais le temps commence à me paraître long, le paysage monotone de l’ile n’attire plus mon regard. L’ultime pause me donne du baume au cœur, il y a des huitres humm !! Blandine qui n’en mange pas me file sa part ainsi que Dédé. Au moment du départ comme il en reste les organisateurs en proposent aux marcheurs. j’en reprend deux autres. je rattrape Monsieur Le Beux, que nous avons observé de loin tout au long du parcours. il est en forme pour l’heure et en charmante compagnie, alors tout va bien, son sourire en dit long .
A quelques kilomètres de l’arrivée les jambes vont toujours bien ,la lassitude est toujours là mais c’est bon, nous avons tous réussis. 13 cartons de validation de ce brevets ont été remis aux Rospordinois.
A l’arrivée c’est la remise des récompenses .Blandine Philippe, Yannick houssais, Dédé Saliou et Marcel Kerhino reçoivent tour a tour leur Aigle . Mais quand MONSIEUR André le Beux est annoncé c’est un tonnerre d’applaudissements qui fait résonner la salle des fêtes du bois de la Chaize.
13 marcheurs du C.R.C.E. sur le 150 km et 13 réussites.
Merci à toute l’équipe (les organisateurs et les bénévoles) pour ce brevet et pour l’attention qu’ils ont portée aux 193 participants.
JBOURBIGOT
Les albums photos suivants sont de :
dans l’ordre :
André SALIOU , Jérôme BOURBIGOT et Louis Marie PARANT
ANDRE SALIOU :
JEROME BOURBIGOT :
LOUIS – MARIE PARANT
LE PASSAGE DU GOIS :
LOUIS – MARIE PARANT
LE RAVITAILLEMENT DE : LE BERCHE