10 mai 2013

VENDREDI 10 MAI 2013 ( ROHAN - JOSSELIN)


Bonjour de Josselin
Ce matin le temps était tout gris mais pas de pluie pressentie. Il faisait bien moins froid qu’hier soir. Nous avons été accueillis par Yvette sur son terrain à Saint Samson. Ce matin il y avait 28 km au programme pour rejoindre Josselin. Apres avoir rejoint Rohan, nous regardons une pancarte nous indiquant qu’il nous restait 28km5 à faire encore après avoir parcouru six kilomètres.. Apres avoir traversé le pont il ne nous en  restait plus que 24 km . Tout le long du chemin,,nous rencontrons des oiseaux en  quête de pitance, des Martins Pécheurs et des hérons. Au bord du canal, nous nous faisons doubler par un VTT qui n’est autre qu’une Quimpéroise. Elle s’arête et ainsi pendant un quart d heure nous bavardons de nos itinéraires et de choses et d autres. Une conversation qui sommes toute à mis du soleil dans notre matinée Au détours d’un méandre nous découvrons le but de notre journée « Josselin » et son château majestueux . Une ville chargée d’histoire
Le combat des trente : (extrait de Barzaz Breiz de Théodore Hersart de la villemar­qué)

.

( Extrait de Saint Felix à Guily Glaz)

Au détour d’un méandre, les trois grandes tours du château de Josselin qui se mirent dans l’eau calme du canal, s’offrent aux voyageurs. Nous sommes à ses pieds, il est majestueux, nous décidons d’y faire une halte pour connaître un peu son histoire qui est très riche. Nous en profiterons pour expé­dier quelques cartes postales.
Nous apprenons que la ville fut le théâtre d’un des plus beaux faits d’armes de la chevalerie :
                   On connaît la cause du combat des trente. Malgré la trêve conclue entre les Français du parti de Charles De Blois et les Anglo-Normands attachés à Monfort, des aventuriers étrangers, auxiliaires de ce der­nier, ayant à leur tête un chef de bande ap­pelé Bembrough, ravageaient le pays de Bretagne. " Bembrough avait pris Ploër­mel ", dit un poète français du temps, et me­nait les Bretons au gré de son caprice, quand un jour, le troisième de mars de l’année 1350, le bon seigneur de Beaumanoir, com­mandant de
Josselin pour Charles de Blois, se rendit vers les Anglais et leur demanda raison. Or, il fut témoin d’un spectacle qui lui fit grand pitié ; Il vit de pauvres paysans, les fers aux pieds et aux mains, tous enchaînés deux par deux, trois par trois, comme vaches et bœufs que l’on mène au marché. Beauma­noir vit cela, et son cœur soupira. " Chevalier d’Angleterre ", dit- il à Bembrough, vous êtes bien coupable en tourmentant ainsi ceux qui sèment le blé et qui vous procurent la viande et le vin ; Je vous le dis comme je le pense, s’il n’y avait pas de laboureurs, ce serait à nous les nobles, à travailler la terre, à manier le fléau et la houe, à endurer la pauvreté. Laisser les donc vivre en paix, car ils ont souffert trop long­temps. " Parlons d’autres choses, Beauma­noir " répondit Bem­brough. " les Anglais domineront, les An­glais règnerons partout ".
                 
  Beaumanoir répondit : " toutes vos bravades n’aboutiront à rien ; ceux qui parlent le plus agissent le moins bien. Mais si vous le voulez, prenons jour pour nous bat­tre ; on verra bien, par le résultat de la ba­taille, qui de nous a tord ou raison ".
                   " J’y consens " répondit Bem­brough.
Ainsi fut juré la bataille.
Une chanson raconte les exploits de ses chevaliers qui ont combattu dans la prai­rie de Mie-Voie et dont voici un extrait :
S’ils sont trente comme nous, en avant ! Amis et courage ! Droit aux chevaux avec les fauchards ! Ils ne mangeront plus notre seigle en herbe !
Les coups tombaient aussi rapides que des marteaux sur des enclumes, aussi gonflé coulait le sang que le ruisseau après l’ondée.
Aussi délabrées étaient les armures que les haillons du mendiant. Aussi sauvage étaient les cris des chevaliers dans la mêlée, que la voie de la grande mer.
Depuis le petit point du jour, ils com­battirent jusqu'à midi ; depuis midi jusqu'à la nuit, ils combattirent les Anglais.
Et le seigneur de Beaumanoir cria :
J’ai soif ! Oh ! J’ai grand soif !
Lorsque De Bois lui lança ces mots
Si tu as soif, ami, bois ton sang !
Et Beaumanoir, quand il l’entendit, détourna sa face de honte, et il tomba sur les Anglais, et il en tua cinq d’un coup.
                  
D’après le récit populaire, les Bretons revinrent du combat le casque orné de genêts fleuris, la prairie où la bataille eut lieu en était parsemée.
                   En face de Mie-Voie en la Coix-Hélléan, se dresse actuellement un obélisque de 15 mètres de haut élevé en la mémoire des trente.
C’est ici, en effet, sur la lande de Mie-Voie que se déroula, le 27 mars 1351, un grand combat entre trente chevaliers bretons et trente anglais. Le maréchal de Beaumanoir et le capitaine Bembrough avaient décidé cette rencontre pour mettre fin aux ravages que la guerre de succession de Bretagne en­traînait dans cette région.
L’action achevée par la victoire des bretons est resté un exemple parfait des ex­ploits de chevalerie. Les guerriers s’y dépen­sèrent avec tant de fougue que Beaumanoir, au plus fort de la mêlée, ne put s'empêcher de crier sa soif.
La répartie célèbre lui vient de Geoffroy de Bois, son écuyer : " Bois ton sang, Beau­manoir, la soif te passera ".
 Longtemps, le seul repère qui permis de situer le combat fut le chêne de Mie-Voie, près duquel s’était déroulée la bataille.
Il fut abattu à la fin du seizième siècle par les Ligueurs. On éleva alors une croix qui fut jetée bas en 1775. Les états de Breta­gne la firent relever, mais les bleus la renver­sèrent derechef en 1793.
C’est sous le règne de Louis dix-huit que l’obélisque actuel fut érigé. Une plaque en bronze donne les noms des combattants et divers détails sur la bataille et la construction du monument.
Les circonstances politiques expli­quent qu’elle commence par ses mots, sans rapport avec l’événement du 27 mars 1351 : " Vive le roi longtemps, les Bourbons tou­jours ".
Notre dame des ronciers :
       
  Josselin c’est aussi la légende de la construction de l’église de Notre Dame Des Ronciers. L’histoire se passait en l’an 808. En défrichant des terres incultes, un paysan fit la découverte d’une statue de la vierge dans un roncier. Il ramassa la sculpture et la ramena chez lui. Le soir, il se coucha, et au matin à son réveil, il constata que la statue n’était plus là mais il avait autre chose à faire.  Il retourna à sa friche pour retrouver sa statue, à l’endroit même où il l’avait trouvée. Il la ramassa et la ramena chez lui pour constater dès le lendemain qu’elle était à nouveau retourner dans le roncier. Dès lors il construisit autour de la vierge une modeste hutte en branchage que de nombreux fidèles vinrent visiter car elle devint vite réputée pour être mi­raculeuse.
 On ajouta même que la fille aveugle du paysan y  recouvra la vue. Peu à peu un sanctuaire  se construisit autour de ce lieu jusqu'à devenir l’église actuelle.
Et c’est ainsi que vers l’an 1008 le vi­comte de Porhoët, témoin des miracles attri­bués à cette statue, quitta sa demeure de" Thro en Guilliers" et décida de construire un châ­teau auquel il donna le nom de son pre­mier fils "Josselin ".
Le château subira beaucoup de des­tructions et de reconstructions au cours de l’histoire avant d’arriver à l’aube du troi­sième millénaire dans le merveilleux état que nous lui connaissons.